LES ESCALES DES LETTRES AVEC LE POETE YVON LE MEN DU 16 AU 20 OCTOBRE 2023 EN HAUTS DE FRANCE
LE PROGRAMME DES RENCONTRES EN HAUTS-DE-FRANCE DU 16 AU 20 OCTOBRE 2023
) ARRAS : lundi 16 octobre à 14h30 – Rencontre à la Maison d’arrêt**
) ARRAS : lundi 16 octobre à 18h30 – Café littéraire à L’Être lieu – Espace Bizet*
) DUNKERQUE : mardi 17 octobre à 14h30 – Rencontre à la Maison d’arrêt**
) LILLE : mardi 17 octobre à 19h – Café littéraire à la Chouette Librairie*
) SEQUEDIN : mercredi 18 octobre à 14h30 – Rencontre au Centre de détention**
) LABEUVRIERE : mercredi 18 octobre à 18h30 – Café littéraire à la Médiathèque*
) AUBIGNY-EN-ARTOIS : jeudi 19 octobre à 13h – Rencontre scolaire au Collège Monnet**
) WANQUETIN : jeudi 19 octobre à 18h30 – Café littéraire à la Médiathèque*
) VENDIN-LE-VIEIL : vendredi 20 octobre à 15h30 – Rencontre au Centre de détention**
) BUCQUOY : vendredi 20 octobre à 18h30 – Café littéraire à la Médiathèque*
* Rencontres tout public, réservations : escalesdeslettres@wanadoo.fr
** Rencontres réservées à des publics dédiés
Né à Tréguier en 1953, installé aujourd’hui à Lannion, Yvon Le Men est la figure de proue de la poésie contemporaine écrite en Bretagne. Depuis son premier livre publié, Vie (1974), écrire et dire sont les seuls métiers de ce poète. « L’écriture, c’est la solitude et l’absence. La scène, c’est la présence, le partage. J’ai besoin de ces deux chemins ». Il fait ainsi partager sa passion au plus grand nombre, dans les théâtres et salles de spectacles ou encore au festival Étonnants Voyageurs où il programme des poètes du monde entier.
Sous le plafond des phrases est publié aux Éditions Bruno Doucey en janvier 2013 dans la collection Embrasures. Son recueil En fin de droits est publié en octobre 2014, toujours aux Éditions Bruno Doucey. En 2015, il publie Une île en terre, premier recueil d’une trilogie intitulée Les continents sont des radeaux perdus. Le deuxième recueil de cette trilogie, Le poids d’un nuage, paraît en janvier 2017, et le troisième, Un cri fendu en mille, en septembre 2018.
En 2019, il reçoit le prestigieux Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre. En 2019, le recueil Les mains de ma mère, dans lequel ses poèmes sont accompagnés par des illustrations de Simone Massi, paraît dans la collection Poés’histoires. En 2021, les Éditions Bruno Doucey publient La baie vitrée, suivi, en 2022, de son recueil Les Épiphaniques.
Les Épiphaniques, Bruno Doucey 2022
Ils se nomment Anne-Laure, Asma, Cathy, Chris, Emmanuelle, Jérôme… Leurs noms ne nous disent rien, mais sans eux ce livre n’aurait pas vu le jour. Les Épiphaniques, ce sont eux, des hommes et des femmes qu’Yvon Le Men a rencontrés dans les marges de notre société, faisant poème de leurs vies et de leurs histoires. Ils se disaient invisibles et les voici mis en lumière dans des poèmes. « Nous ne sommes pas que des cicatrices », dit l’une. Si j’étais une image, je serais « la montagne de Cézanne qui me rapproche du ciel », répond l’autre. Et de mot en mot une chaîne de fraternité traverse le recueil. D’un pont, d’un foyer, de la rue, d’une caravane, du froid, du bruit. Ils connaissent ce que nous évitons de voir. Ils se nomment Louna, Marc, Mickaël, Myriam, Thomas, Tiago et ont des choses à nous dire. Sur eux, autant que sur nous.
La baie vitrée, Bruno Doucey 2021
N’avoir nulle part où aller sauf à l’intérieur de soi… Être assigné à résidence avec des livres pour seuls compagnons… Regarder le monde à travers une vitre en se demandant si le temps ne s’est pas arrêté… Telle est la situation évoquée par Yvon Le Men dans La baie vitrée. Le poète est enfermé à son domicile, seul mais relié aux autres, à l’écoute des mauvaises nouvelles du monde et des chants d’oiseau qui l’apaisent. Il lit et écrit. Écoute et observe. Des poèmes naissent de ce quotidien empêché. Les mots de l’écrivain découpent alors des morceaux de ciel pour les oiseaux en cage. Des mots qui ouvrent portes et fenêtres, conjurent l’absence et invitent des hôtes essentiels à sa table de silence. Avec La baie vitrée, le poète a écrit le livre du réenchantement dont nous avons besoin. Jamais la poésie ne lui est apparue si nécessaire.