Il était encore une fois, dialogue entre Yvon Le Men et Sofia Karampali Farhat

Il était encore une fois, dialogue entre Yvon Le Men et Sofia Karampali Farhat

Il était encore une fois,
comme pour poursuivre le chemin à travers cette phrase :
Va à l’étranger comme chez ton ami/ et chez ton ami comme à l’étranger
Après trente ans de temps de poème, après une année de silence pour faire le point dans ce monde de plus en plus inquiétant, bruyant, incompréhensible et dangereux, j’ ai souhaité proposer d’autres rencontres, trois, autour de personnes venues des quatre coins de la société. Avec deux questions en bandoulière, solitaires et solidaires : comment vivre ensemble ? L’art, sous toutes ses formes, peut-il nous aider ?
La troisième, avec Sofia Karampali Farhat, née en 1994, poète et chercheuse en géopolitique, spécialiste du Proche-Orient. Un père militant, qui espère voir un jour un Liban libre et laïc. Une tante disparue à l’âge de dix-huit ans, sans réaliser son rêve de voir un jour la mer. Une grand-mère qui sème le zaatar, le thym sauvage, pour conjurer la guerre. Lorsqu’elle quitte son pays pour venir étudier en France, Sofía Karámpali Farhat choisit de confier sa vie à la poésie. Une poésie à l’image du zaatar : sauvage et parfumée, s’épanouissant fièrement même au milieu des décombres. Car malgré les bombes, les haines et les barbelés qui se dressent sur sa route, la poétesse ne courbe jamais l’échine. Au contraire, sa poésie est une invitation à résister, encore et toujours, à ceux qui tentent d’enfermer les corps et les esprits. Je suis née sous les bombes/je mourrai sous les mots/qu’il pleuve sur moi des torrents infinis/je me redresserai/mouillerai mes cheveux/et danserai encore » : Jeudi 4 Décembre à 18h30 – gratuit